L’ECOLE MILITAIRE ANNEXE DES TRANSMISSIONS

Donc ça passe ……et un jour, arrivent de Paris quelques officiers et sous-officiers pour nous faire subir un test de sélection pour on ne sait pas trop quoi. Par la suite on apprendra que c’est pour étudier le russe à Paris. Pour quoi faire ? ça à l’époque on ne posait même pas la question. Enfin après avoir été capables de répondre correctement à la question : « le Pamir c’est une chaîne de montagnes ou un animal ? » … nous sommes retenus. Du p22 il y a : Berthevas, Bounie, Brusson, Coquillat, Hillion, Lamarre, Massey, Mézin, Raynal, Serveau, Simon-Garnache, Sthorez. Nous seront rejoints par des gars qui arrivent de St Maixent et Montélimar. Bodécot, Durand, Mélo, Mousnier , Pons, Sauvignon, Schneider Servière, (j’en oublie ?)

Je découvre un truc, c’est l’alphabet cyrillique. Le 2^ème pompe qui est là pour nous l’apprendre se tire des balles car ça ne rentre pas bien. Il a peut-être pas la méthode non plus. Mais ça devient clair le jour où on arrive à écrire « vache salope idiote » (Ваш салоп идёт) et qu’on apprend que c’est un compliment en russe quand on dit ça à une fille ! De là on va s’amuser à écrire tous les mots français en cyrillique et ça va rentrer. Pourtant je me demande toujours bien pourquoi ils mettent le V qu’ils écrivent B au début de l’alphabet juste après le B qu’ils écrivent б !

Agen, 14 mois ? non, 14 mois + 8 jours ! Après le repas de fin d’école avec les sgt Chouet, C/C Amiel, les A/C Gamez et Gaillard (nos chefs de cours LAS et radio) et les autres on est rentrés au quartier bien éméchés.

Pour fêter ça mieux, on a entrepris une opération « vidage » des bleus de la nouvelle Cie A (P23) et de ceux de la B (P24). Plus de 300 gus à virer du lit. Une fois fini, ils pensaient pouvoir se repieuter tous, tranquilles, mais c’était sans compter sur notre capacité à "tenir le pinard" ! Normalement, on doit d’abord virer le gars du lit d’en bas avant celui du lit du haut pour qu’il tombe sur un matelas. Bugs s’est mélangé les pinceaux et a fait l’inverse. Résultat, l’indien (c’en était vraiment un en plus !) du premier est lourdement tombé sur le parquet et s’est blessé (cassé ? ? je ne sais plus). Au rapport le lendemain matin, soufflante de l’adjudant de la Cie A ; « Quelles sont les sections qui ont fait ça ? » . Finalement on n’étaient que 8 ou 10, les autres étaient peut-être trop bourrés pour nous suivre. Bilan : vous resterez bloqués ici 8 jours de plus. Donc 8 jours de perm en moins ! Il y avait Alonso, Bounie, Charron, Rols, Benezech, Mézin et d’autres ! (les preuves ci-après)



Alonso !		Bounie, Ydier et ??
(pas beau les doigts dans le nez, Sergent...)

Nous sommes le 26 novembre 1967 et « ENFIN »………… on va en perm (Pas bien longue la perme, juste le temps de montrer mes galons à la famille)! quelques jours avant de rejoindre le 8° RT à Paris ou plutôt au Mont Valérien et avant de rejoindre le 2/8 RIT au Kremlin Bicêtre où nous serons hébergés. Un nouvelle vie commence !


Charron		Mézin
... l’attente de la « libération »

Une année d’études nous attend au CLEEM et puis ce sera en octobre 1968, après avoir vécu les événements de mai 68 à Paris, notre mutation au 708° Bataillon de Guerre Electronique, Kornichonstr. à Landau.

Michel Mézin

Toutes ces photos et souvenirs ont été envoyées par Michel MEZIN ... d'autres informations sont à venir ...

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